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Réussir malgré la peur de réussir

On nous parle souvent de la peur de l’échec et de cette crainte qui l’accompagne : la peur de perdre la face. De ne pas être à la hauteur. Et si, pour certains, la peur de réussir était encore plus forte que celle d’échouer ? Et si elle nous poussait régulièrement à éviter les situations périlleuses dans lesquelles nous pourrions pourtant être reconnus et admirés ?


Le risque, dans ce cas, n’est donc pas l’échec mais plutôt l’inaction. Une sorte de cocooning par défaut, au chaud sous une vieille couverture. En ayant peur de notre propre réussite, nous passons facilement à côté de notre vie rêvée. En vivant une vie plus sécurisée, une vie sous cellophane et vraisemblablement éloignée de nos besoins les plus profonds.


Alors, au moment de faire des choix professionnels importants, comment éviter d’être paralysé par la peur ? Et, en définitive, que risquez-vous à cesser de craindre la réussite ?



1- Ne plus pouvoir vous plaindre !

De manière insidieuse, le rôle de la victime peut faire partie intégrante de votre répertoire et s’inscrire dans votre zone de confort. Peut-être estimez-vous d’ailleurs que vous êtes entouré de collègues qui se plaignent à longueur de journée de leur sort et du manque de visibilité quant à leur évolution professionnelle.

Si c’est bien ce que vous vivez au quotidien, avez-vous déjà réalisé que les plaintes prennent un temps fou ? Si tel n’est pas le cas, prenez votre agenda et essayez d’évaluer combien de temps elles occupent chaque jour dans votre vie. Une demi-heure ? Une heure ? Une demi-journée ? C’est variable, bien sûr. Mais, quoi qu’il en soit, cela représente du temps et de l’énergie que vous pourriez allouer à l’atteinte de vos objectifs professionnels au lieu de ruminer sans cesse les mêmes histoires qui finissent mal. A condition de le vouloir et de nous y exercer patiemment, il est à notre portée de reconditionner partiellement notre cerveau pour libérer du temps et de l’espace mental. Pour laisser advenir les belles choses et leur donner une chance.


Exemple : Depuis très longtemps, Daria se sent frustrée à son poste. Elle estime que sa situation professionnelle n’a pas évolué depuis une dizaine d’années : titre, responsabilités et rémunération. Alors, Daria répète à l’envi qu’elle a été mise au placard et que personne ne l’apprécie à sa juste valeur dans l’organisation. Par un jour particulièrement pluvieux, un manager nouvellement arrivé prend contact avec Daria pour lui demander son expertise sur un sujet technique. Cette fois-ci, Daria décide de saisir cette opportunité pour faire ses preuves envers ce nouvel arrivant. Au lieu de se plaindre, Daria met beaucoup d’énergie à aiguiller ce nouveau manager. Cette stratégie s’avérera payante car Daria se verra proposer quelques mois plus tard un poste à responsabilités au sein de l’équipe du nouveau manager, qui avait été enchanté par le travail de Daria sur un sujet technique. Daria accepte avec joie cette nouvelle opportunité. La peur de réussir revient par intermittence mais, au fond d’elle, Daria est fière d’écrire cette nouvelle page professionnelle.

2 - Ne plus pouvoir accuser les autres !

Le rôle de victime va souvent de pair avec les accusations envers autrui. C’est parfois tellement ancré en nous que nous ne nous rendons plus compte qu’à chaque situation complexe, nous avons tendance à chercher un bouc émissaire. Ou au moins à faire porter le chapeau à quelqu’un d’autre que nous. C’est une gymnastique intérieure qui nous permet, l’air de rien, de nous dédouaner de nos actes. Et il faut avouer que nous trouvons cela parfois apaisant car cette pratique nous fait nous sentir plus léger. Comme si nous nous délestions d’une sorte de patate chaude, comme si nous lâchions du lest pour poursuivre notre triste chemin. Nous avons alors l’impression d’avoir réglé une situation. Et tout cela sans n’être passé par aucune forme de doute ni de remise en question. Mais est-ce vraiment une bonne stratégie sur le long terme ? Et surtout envers vous-même ?


Exemple : Claude a l’habitude de se cacher délicatement derrière sa peur de réussir et, dans ce contexte hostile, il voit ses collègues comme des adversaires impitoyables, qu’il affronte régulièrement lors d’épreuves dignes d’un célèbre jeu de survie ! De bataille en bataille, Claude se compare sans relâche à ses pairs, presque toujours à son désavantage. Un beau matin, et sans crier gare, le manager de Claude lui demande de travailler en mode projet sur un sujet transverse, prioritaire pour l’entreprise. A ce moment précis, Claude prend conscience que la performance de ses collègues peut nourrir la sienne s’il parvient à fonctionner en mode collaboratif. C’est en comprenant qu’il ne pourra atteindre ses objectifs professionnels qu’en considérant ses pairs comme des partenaires vertueux, que Claude a décidé de changer d’attitude et d’avoir confiance en la force des réussites collectives.

3 - Ne plus pouvoir procrastiner !

Attendre une mer d’huile pour commencer à naviguer est à la fois utopique et paralysant. Tout au long de votre parcours professionnel, si ce n’est de la houle, il y aura toujours des vagues et sans doute du crachin. Mais gardez en tête qu’il n’est pas interdit de réussir par gros temps. Libre à vous de vous dire que le bon moment pour agir, c’est en grande partie quand vous l’avez décidé, et pas forcément quand l’océan se sera transformé en lac de montagne ou en bassin d’apprentissage.


Exemple : Rachel a toujours rêvé de gérer une équipe. Pour partager sa vision fédératrice, pour insuffler son énergie solaire et pour développer les compétences de chacun. Cependant, au moment où le poste de manager qu’elle convoite se libère subitement, Rachel panique instantanément et elle se dit que c’est trop tôt pour elle car son heure de gloire n’est pas encore venue. Comment assumerait-elle de devenir chef d’équipe alors qu’elle n’a que 3 ans d’expérience dans son domaine ? Oui, mais voilà : ce poste ne s’était pas libéré depuis 15 ans dans l’entreprise ! Et Rachel n’a pas envie d’attendre 15 ans pour que sa chance se présente à nouveau. Alors, en accord avec elle-même, elle décide qu’elle est prête ! Même si elle ne coche pas toutes les cases ! Grâce à son intuition et à sa détermination, Rachel réussit haut la main le process de sélection en interne pour ce poste de manager. Avec un peu d’accompagnement sur mesure et beaucoup d’audace professionnelle, Rachel parvient à s’imposer en quelques semaines comme la nouvelle responsable de l’équipe. Une prise de poste menée avec brio, en toute légitimité !

En résumé et pour action :

Il est confortable et parfois rassurant de nous réfugier derrière le fait que tout nous est imposé sur le lieu de travail : les valeurs, la culture, les horaires ou encore le fonctionnement hiérarchique.

Or, hormis des cas extrêmes – et malheureusement bien réels – de harcèlement, de liquidation judiciaire ou de catastrophe sanitaire, les circonstances professionnelles sont bien souvent neutres. La bonne nouvelle, c’est que vous avez les manettes. Pour alimenter votre peur chronique de réussir. Et aussi pour vous en éloigner, doucement et sûrement. Vous avez donc le pouvoir de vous évader et de vous libérer des chaînes qui freinent votre cheminement. Autrement dit, ce que vous faites de votre vie professionnelle est en grande partie lié aux limites que vous vous imposez vous-même. Comme autant de barreaux de métal d’une cage imaginaire.


Alors, à partir de quand êtes-vous prêt à prendre vos responsabilités et à avancer en confiance vers l’atteinte de vos objectifs ?


Et si ce travail fructueux sur vos peurs passait par la mise en place d’un accompagnement sur mesure avec un coach professionnel qui se positionnerait en véritable partenaire de votre réussite ?

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